lundi 8 décembre 2014

L'album amicorum CORNUCOPIA et 4 auteurs identifiés

L’album amicorum CORNUCOPIA et des auteurs qui ont un visage.

L’album de Nicolai Lucae a surtout recueilli des participations de professeurs et d’auteurs dans les villes de Wratislavia (Breslau) et Witteberga (Wittenberg).
La première, Breslau, où brille la deuxième école littéraire de Silésie (en particulier autour du dramaturge, romancier et poète Daniel Caspar von Lohenstein, en français, Daniel-Gaspard de Lohenstein) et la seconde, Wittenberg, qui a privilégié les polémiques religieuses luthériennes plutôt que la littérature.
Peut-être Nicolai Lucae était-il un étudiant en théologie (son nom évoquerait plutôt la Hollande) car il sollicite surtout des professeurs de morale et de théologie qui écrivent encore et surtout en latin bien que le luthéranisme ait favorisé le développement de la langue allemande. Apportons toutefois le correctif suivant : les participations en allemand ne permettent pas d’identifier les scripteurs.


Voici quatre participants à l’album dont nous connaissons les portraits et les dates de naissance et de mort.
Balthasar Mentzer (ou Mentzerus, Menzerus) dit « le jeune » (1614-1679), pour le distinguer de son père (der Ältere), est un théologien luthérien allemand, professeur de philosophie à l’Université de Marburg puis docteur et professeur dans l’Académie de Giessen de 1651 à 1679. Il est mort à Darmstadt peu de temps après sa participation manuscrite en 1678.
Johannes Andreas Quenstedt (1617-1688) est lui aussi un professeur de théologie de Wittenberg. Un an avant sa dédicace d’avril 1678, il a publié De sigillo confessionis dissertatio theologica.
Voici la rare participation d’un Français, celle de Joannes Joachim Zentgraf (alias Jean Joachim, 1643-1707). Théologien protestant et professeur de morale à Strasbourg, il est le dernier à intervenir dans l’album, page 124, en 1679, mentionnant le nom de sa ville en latin : « Argentorati ».               
Quant à Christian Donati (1640-1694), connu aussi sous les noms de Donath et Donat, il est recteur de l’Académie de Wittenberg quand il signe en 1678. 



P.S. : Que ceux qui trouvent cette présentation trop pédante ou trop éloignée de la littérature de jeunesse me pardonnent et se rassurent : il s’agit du 3e et dernier épisode susceptible néanmoins d’intéresser les latinistes (dont je ne fais pas partie) et les connaisseurs de la littérature germanique (avis aux traducteurs !).   

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