mercredi 16 mars 2011

Histoire du polar jeunesse Séries des années 60 à 80 (III)



Histoire du polar jeunesse Les séries des années 60 à 80 (III)

Commençons par une petite séance de rattrapage concernant les années 60. Honneur au « demoiselles » !

Sous la plume de Berthe Bernage, chez Gautier-Languereau, « La Bibliothèque bleue » lance en 1959 Mademoiselle Giboulée, un personnage bon chic, bon genre en dépit de son surnom et qui échappe dans le premier épisode, L'Intrépide Giboulée, au genre policier.

Au début des années 60, Georges Chaulet est l’auteur de la courte série romanesque plutôt humoristique, voire extravagante et bouffonne : Les Enquêtes de Mademoiselle Étincelle. La jeune fille reporter est souvent accompagnée dans ses aventures par Biceps, évidemment gros et fort et par le maladroit Clovis.

Langelot, l’agent secret imaginé en 1964 par Lieutenant X (alias Vladimir Volkoff, 1932-2005) fait entrer le roman d’espionnage dans la « Bibliothèque verte », dès Langelot et les espions (1965), une histoire à l’allure moderne mettant en scène un jeune sous-lieutenant des services secrets, patriote, moraliste et soucieux de respecter les hiérarchies.

Les aventures de Poly, petit poney roux à la crinière blonde, créé par Cécile Aubry (Anne-José Bénard, 1931-2010), adaptatrice et metteur en scène de films télévisés, débutent en 1961 dans la « Bibliothèque rose ». C’est d’abord Mehdi El Glaoui, le fils de Cécile Aubry, qui joue le rôle du garçonnet, ami et complice auprès du petit Shetland qui déjoue pièges et manigances des brigands.

Paul-Jacques Bonzon a fourni à la « Bibliothèque rose », de 1965 à 1975, la série La Famille HLM qui vit au 11e étage d’une grande tour collective à loyer modéré de la « Cité Neuve ». Ses héros sont des enfants déracinés de la campagne.

Dans la « Bibliothèque verte », la courte série de l'agent secret Chris Cool due à Jack Lancer, est constituée de six récits parus de 1969 à 1973, les récits, de Chris Cool et l’agent Top-Secret (1969) à Chris Cool contre le dragon..

La partie la plus originale de la collection « Jeunesse poche », née en 1970, chez Rageot, est constituée par les aventures policières de l’adolescent Sans-Atout, (ou Sans Atout) écrites par le duo Pierre Boileau (1906-1989)-Thomas Narcejac (1908-1998). L’adolescent rationnel, déterminé est bien décidé à percer diverses énigmes grâce à son intelligence exceptionnelle.

Les lecteurs des genres du fantastique et de la science-fiction connaissent bien le personnage parfois poétique de Tony, créé par Huguette Carrière pour la « Bibliothèque rose » en 1971, dès l’épisode Tony et l’énigme de la Zimbolina. L’auteur mêle harmonieusement la fantaisie d’un garçon imaginatif et le concret d’enquêtes originales.

Jean-Claude Deret (Claude Breitman), surtout connu pour Thierry la Fronde a publié, de 1974 à 1978, une série policière dans la « Bibliothèque rose » dont le héros, Gilles, âgé d’une douzaine d’années, doit démêler, toujours dans la capitale, des intrigues parfois fort complexes, comme dans Gilles aux Champs-Elysées (1974).

La collection « Bibliothèque rouge », née chez Hachette en 1974, est prévue pour les lecteurs de quinze à dix-sept ans. Elle publie des rééditions de romans de Maurice Leblanc pour Arsène Lupin gentleman-cambrioleur.
La « Bibliothèque rouge » publie aussi une série mouvementée et bien écrite mais peu connue de Louis Baudouin. Il s’agit de « Cinq-Just » allant enquêter des Vingt-quatre heures du Mans au Mont Blanc…

En 1980, les Éditions Nathan ont lancé, au format de poche, « Nathan P. J. », une collection trop éphémère. Les romans policiers sont peu farouches, tels ceux d’Ève-Marie Le Stic comme Mademoiselle Le Stic et le miroir ou Mademoiselle Le Stic mène l’enquête, quand l’enseignante détective est intriguée par le décès d’un collègue, professeur d’anglais et aussi détective amateur.

Chez Hachette, en 1980, Jim et Mary Razzi débutent la série animalière, parodique et humoristique pour les plus jeunes, Sherlock Heml’Os, une série illustrée par Ted Enik (et rééditée en 1987). Le détective est un chien qui copie le maître d’Outre-Manche jusque dans sa tenue.

En 1983, chez Hachette, dans la nouvelle collection « Masque Jeunesse », brochée et à la couverture souple paraît une série de Didier Decoin intitulée « Le Clan du chien bleu ». Sept titres sont parus, de 1973 à 1984, le temps de se souvenir de La Ville aux ours (1983), des récits, Le Lac de la louve et Le Rendez-vous des monstres (1984).

Toujours en 1983, dans la nouvelle collection « Masque Jeunesse », Jean-François Ménard, futur brillant traducteur de la série Harry Potter de Joanne K. Rowling, propose la série policière inédite, Basile et Antonin, illustrée par Yves Beaujard. Les deux adolescents qui donnent leur nom à la série ne sont pas toujours très adroits.

La série « La Bande des quatre », créée par le Britannique Martin Waddell, paraît dans la collection « Folio cadet » et conte les aventures de quatre adolescents.
De ces « Enquêtes policières » interactives, illustrées par Terry McKenna, on peut retenir les titres : Le Faussaire et la bande des quatre et en 1986, L’Homme en rouge et la bande des Quatre et Le Mystère de la caméra

Jean Alessandrini inaugure les enquêtes du Capitaine Nox avec Le Détective de minuit (dans la collection « Les Maîtres de l'aventure Policier»). Le rubis fabuleux « L’Œil de Mars », extraordinaire cristal rouge que l’on dit venu de l’Espace, a de quoi susciter les convoitises. On retrouve le Capitaine Nox au cœur de La Malédiction de Chéops en 1989.

Evelyne Brisou-Pellen a poursuivi sans se lasser les exploits du scribe enquêteur Garin Troussebœuf, publiés dans la collection « Folio junior ». Dans L’Inconnu du donjon (1987), en plein Moyen Âge, au milieu du XIVe siècle, Garin Trousseboeuf est d’abord prisonnier en Bretagne de l’armée de Bertrand Du Guesclin, avant de devenir scribe officiel du château de Montmuran...

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